Col d'Izoard , Col de la Platriere, Col de Galibier le 04.08.2018 pendant nos vacances
Histoire
La route a été construite en 1893-1897 par le général baron Berge5 ; un mémorial est élevé en sa mémoire au col en 1934. Au sommet, il est possible de profiter d'un relais cyclotouristique et de visiter le musée ouvert en juillet 1989 et géré par le parc naturel régional du Queyras6.
Cet environnement minéral très atypique résulte de la nature des roches présentes : des cargneules. Au cours de la formation des Alpes, les couches calcaires reposant au fond de la Téthys et datant du Trias (250 millions d'années) et du Crétacé (140 millions d'années) se sont inversées. En glissant l'une sur l'autre il y a 40 millions d'années, les calcaires ont été broyés donnant naissance à ces roches peu compactées et friables. Les eaux riches en sulfate ont ensuite dissous les calcaires triasiques et les ions en solution ont précipité pour former un ciment qui consolide ces roches. Au niveau du site de la Casse déserte, un cirque quasiment lunaire aux pentes nues et désolées, montre un relief ruiniforme constitué de pinacles cargneulo-dolomitiques, cheminées pierreuses à 2 220 m d’altitude qui émergent de longs éboulis cryoclastiques faits de débris dolomitiques bien calibrés (ce calibre étant donné par la maille du système de diaclases)7. Cette accumulation de cargneules y est découpée en paquets sans doute en partie glissés que séparent des ravins noyés par les éboulis descendant de la crête de Coste Belle. Ces pentes d'éboulis sont appelés « casses » dans les Alpes8.
Le col de l'Izoard est caractérisé par la présence d'éboulis et de crêtes rocheuses qui résultent de l'érosion différentielle affectant les roches.
L’ascension du col d’Izoard par le versant nord totalise 19,1 km à 6 % à partir du rond-point du Queyras (1 208 m) à Briançon. Les pourcentages des trois premiers kilomètres à travers le quartier de Fontchristiane, sont proches de 6 %. Mais ils sont suivis d’un replat et d'une courte descente9. La route grimpe ensuite, à partir de Terre Rouge, jusqu’à Cervières, village atteint après environ 9 km d'ascension. Pour encore deux kilomètres, la pente oscille entre 5 et 8 %. La pente, à partir du Laus, au km 11,4, vers 1 745 m d'altitude10, est nettement plus difficile. Les derniers kilomètres, sur une route en lacets dans une forêt de mélèzes11, présentent fréquemment des pourcentages voisins de 8 %9 (avec rampe maximum à 11 %). Ce n’est qu’à partir du refuge Napoléon (2 282 m) — où la pente faiblit un peu —, à un kilomètre du sommet que l’on sort de la forêt pour rentrer dans le décor rocailleux typique du col d’Izoard.
Cervières
Plus bas le refuge Napoléon et les derniers kilomètres de l'ascension par le versant nord
Le versant sud, depuis Guillestre, est considéré comme le plus mythique et totalise 31,6 km à 4,4 % à partir du rond-point au carrefour des routes D902A et D86 (971 m). Ce n'est qu'après 1,5 km que la route quitte Guillestre, au rond-point face à la gendarmerie (1 054 m). Mais les 17,4 premiers kilomètres qui suivent la rivière du Guil présentent peu de difficultés12 si ce n’est une épingle à 5 % au niveau d’un monument aux morts des deux guerres mondiales, au km 16,7, peu avant la jonction de la D902 et de la D947. À partir de ce carrefour (1 355 m)13 où on aperçoit Château-Queyras, il reste 14,1 km à 7,1 % nettement plus difficiles. Après avoir passé Arvieux (1 547 m face à une chapelle) et 3,7 km de route depuis le carrefour précédent, la montée devient rectiligne avec quelques portions difficiles comme une ligne droite à 8 % à La Chalp puis une autre à 10 % dans la traversée du hameau de Brunissard, l’un des passages les plus raides de ce col12. À la sortie de Brunissard, la route grimpe ensuite en lacets dans une forêt de conifères comme sur l’autre versant, sur environ quatre kilomètres, avec quelques points de vue sur la vallée. Les pentes de ce secteur forestier avoisinent les 9 % avec quelques passages frôlant les 11 %. C’est alors que se présente la Casse Déserte. À partir de ce lieu, les cyclistes sont souvent exposés au vent12, à cause de l’absence de végétation. C’est à la sortie de la Casse Déserte, après une courte descente9, que se situe la stèle dédiée à Louison Bobet et Fausto Coppi, dont les plaques sont apposées sur un rocher monolithique. Cette stèle rappelle que, de 1949 à 1954, Coppi a franchi en tête le col à deux reprises. En 1953, Coppi, qui ne participe pas au tour de France (le président de la Fédération sportive de cyclisme italien ayant refusé son chantage de choisir lui-mêle ses équipiers), est posté à la Casse Déserte et, en voyant Bobet passer, se tourne vers sa compagne, la « Dame blanche » et s'exclame « Il est beau Louison », le champion français lui adressant un petit signe amical14. À partir de cette Casse Déserte, il reste environ deux kilomètres avec une pente proche de 9 %.
Histoire
La route a été construite en 1893-1897 par le général baron Berge5 ; un mémorial est élevé en sa mémoire au col en 1934. Au sommet, il est possible de profiter d'un relais cyclotouristique et de visiter le musée ouvert en juillet 1989 et géré par le parc naturel régional du Queyras6.
Cet environnement minéral très atypique résulte de la nature des roches présentes : des cargneules. Au cours de la formation des Alpes, les couches calcaires reposant au fond de la Téthys et datant du Trias (250 millions d'années) et du Crétacé (140 millions d'années) se sont inversées. En glissant l'une sur l'autre il y a 40 millions d'années, les calcaires ont été broyés donnant naissance à ces roches peu compactées et friables. Les eaux riches en sulfate ont ensuite dissous les calcaires triasiques et les ions en solution ont précipité pour former un ciment qui consolide ces roches. Au niveau du site de la Casse déserte, un cirque quasiment lunaire aux pentes nues et désolées, montre un relief ruiniforme constitué de pinacles cargneulo-dolomitiques, cheminées pierreuses à 2 220 m d’altitude qui émergent de longs éboulis cryoclastiques faits de débris dolomitiques bien calibrés (ce calibre étant donné par la maille du système de diaclases)7. Cette accumulation de cargneules y est découpée en paquets sans doute en partie glissés que séparent des ravins noyés par les éboulis descendant de la crête de Coste Belle. Ces pentes d'éboulis sont appelés « casses » dans les Alpes8.
Le col de l'Izoard est caractérisé par la présence d'éboulis et de crêtes rocheuses qui résultent de l'érosion différentielle affectant les roches.
L’ascension du col d’Izoard par le versant nord totalise 19,1 km à 6 % à partir du rond-point du Queyras (1 208 m) à Briançon. Les pourcentages des trois premiers kilomètres à travers le quartier de Fontchristiane, sont proches de 6 %. Mais ils sont suivis d’un replat et d'une courte descente9. La route grimpe ensuite, à partir de Terre Rouge, jusqu’à Cervières, village atteint après environ 9 km d'ascension. Pour encore deux kilomètres, la pente oscille entre 5 et 8 %. La pente, à partir du Laus, au km 11,4, vers 1 745 m d'altitude10, est nettement plus difficile. Les derniers kilomètres, sur une route en lacets dans une forêt de mélèzes11, présentent fréquemment des pourcentages voisins de 8 %9 (avec rampe maximum à 11 %). Ce n’est qu’à partir du refuge Napoléon (2 282 m) — où la pente faiblit un peu —, à un kilomètre du sommet que l’on sort de la forêt pour rentrer dans le décor rocailleux typique du col d’Izoard.
Cervières
Plus bas le refuge Napoléon et les derniers kilomètres de l'ascension par le versant nord
Le versant sud, depuis Guillestre, est considéré comme le plus mythique et totalise 31,6 km à 4,4 % à partir du rond-point au carrefour des routes D902A et D86 (971 m). Ce n'est qu'après 1,5 km que la route quitte Guillestre, au rond-point face à la gendarmerie (1 054 m). Mais les 17,4 premiers kilomètres qui suivent la rivière du Guil présentent peu de difficultés12 si ce n’est une épingle à 5 % au niveau d’un monument aux morts des deux guerres mondiales, au km 16,7, peu avant la jonction de la D902 et de la D947. À partir de ce carrefour (1 355 m)13 où on aperçoit Château-Queyras, il reste 14,1 km à 7,1 % nettement plus difficiles. Après avoir passé Arvieux (1 547 m face à une chapelle) et 3,7 km de route depuis le carrefour précédent, la montée devient rectiligne avec quelques portions difficiles comme une ligne droite à 8 % à La Chalp puis une autre à 10 % dans la traversée du hameau de Brunissard, l’un des passages les plus raides de ce col12. À la sortie de Brunissard, la route grimpe ensuite en lacets dans une forêt de conifères comme sur l’autre versant, sur environ quatre kilomètres, avec quelques points de vue sur la vallée. Les pentes de ce secteur forestier avoisinent les 9 % avec quelques passages frôlant les 11 %. C’est alors que se présente la Casse Déserte. À partir de ce lieu, les cyclistes sont souvent exposés au vent12, à cause de l’absence de végétation. C’est à la sortie de la Casse Déserte, après une courte descente9, que se situe la stèle dédiée à Louison Bobet et Fausto Coppi, dont les plaques sont apposées sur un rocher monolithique. Cette stèle rappelle que, de 1949 à 1954, Coppi a franchi en tête le col à deux reprises. En 1953, Coppi, qui ne participe pas au tour de France (le président de la Fédération sportive de cyclisme italien ayant refusé son chantage de choisir lui-mêle ses équipiers), est posté à la Casse Déserte et, en voyant Bobet passer, se tourne vers sa compagne, la « Dame blanche » et s'exclame « Il est beau Louison », le champion français lui adressant un petit signe amical14. À partir de cette Casse Déserte, il reste environ deux kilomètres avec une pente proche de 9 %.
Dernière édition par Papy Titi le Lun 13 Aoû - 21:31, édité 1 fois